Pour François Bayrou, "la laïcité est la pierre d'angle de la société française"

Publié le par karim yahiaoui

Revenant sur les récents propos du chef de l'Etat, François Bayrou a souligné "qu'il y a dans ces sujets de la nitroglycérine" et affirmé : "Nicolas Sarkozy n'a pas le droit de dire lorsqu'il s'agit du bien, du mal et de la morale : «L'instituteur ne remplacera jamais ni le curé ni le pasteur, parce qu'ils ont fait le don de leur vie». Mais de quelle légitimité peut-on dire cela ?"  Par ailleurs, pour le président du Modem, "l'Europe est et sera par essence laïque." Interrogé sur la question de la place de l'Islam, François Bayrou, répondant à la fois comme catholique et comme citoyen a estimé : " Notre histoire collective de l'Eglise était assise sur le fait que tout pouvoir vient de Dieu. Et c'est comme ça que nous avons vécu pendant des siècles. Et puis peu à peu le chemin (celui de la séparation de l'Eglise et de l'Etat) a été fait. Je crois que l'Islam fera le même chemin à condition que nous ayons des principes forts, qui servent de marqueurs, de repères à tout cela. Donc cela dépend de nous que le chemin se fasse."  Concernant la ratification du traité de Lisbonne, le député des Pyrénées-Atlantiques n'a pas caché ses regrets : "J'aurais préféré qu'il y eut un référendum et j'aurais préféré aussi que le traité de Lisbonne soit complètement différent de ce qu'il a été. Je voulais un texte simple, lisible, compréhensible par tous. Ce n'est pas du tout ce que nous avons, on a 250 pages beaucoup plus illisibles que le texte précédent." Mais il a également réaffirmé son attachement à la construction européenne, ce qui l'a conduit à voter en faveur du traité de Lisbonne.  Répondant à Jean Michel Blier sur la baisse de popularité du président de la République, François Bayrou a mis en avant des raisons de fond, des raisons qui touchent aux valeurs : " Le projet de société qui le fascine, qui est le projet de société américain type Bush, ce projet de société-là ce n'est pas le nôtre. Et la fascination qui est la sienne pour la notoriété, pour le show biz, pour le monde  de l'argent, cette fascination-là non plus n'est pas celle de la France."
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