Pour François Bayrou, "un Enième plan banlieue" qui laisse une "impression de déjà vu, déjà entendu"

François Bayrou était, samedi 9 février, l'invité de France Info. Répondant aux questions de Jean Leymarie sur le plan banlieue, le président du Mouvement démocrate a estimé : "Ce qui frappe, c'est l'immense distance qu'il y a entre les promesses qui avaient été faites et la réalité. "Nicolas Sarkozy disait "un plan Marshall pour les banlieues". Cela voulait dire des milliards et des milliards d'euros mobilisés pour changer le cadre de vie et la manière dont on vit dans les cités". Le député des Pyrénées Atlantique a ajouté : "Aujourd'hui, au bout du chemin, on a l'impression d'avoir déjà entendu des dizaines de fois exactement les mêmes mots, c'est-à-dire "on va rajouter des policiers dans les banlieues". "Est-ce que c'est la solution et à la dimension du problème? Franchement, je n'en suis pas certain (...) Est-ce que tout cela est à la dimension de ce qui avait été promis? Non, j'en doute", a-t-il poursuivi en évoquant un "énième plan" et une "impression de déjà vu, déjà entendu".

Par ailleurs, interrogé sur l'éventualité d'un Epinay du centre, le président du Modem a réaffirmé sa volonté de construire un "centre indépendant" soulignant : "Ce qu'un certain nombre de membres de l'UMP appellent "centre", c'est une partie de la droite et moi, au contraire, je crois au centre indépendant". Pour François Bayrou : "Chaque fois qu'il sera possible de réunir des personnalités, des courants qui veulent cette indépendance, qui veulent proposer au pays un chemin nouveau (...), à ce moment-là, cette initiative-là, je la proposerai et je la servirai" refusant un centre "courroie de transmission, strapontin" de l'UMP.

Enfin, le président du Mouvement démocrate a apporté des précisions concernant la situation à Corbeil-Essonnes, rappelant qu'il ne soutenait pas la liste du maire sortant et que "le Mouvement démocrate a sa propre vision et elle n'est pas résumable à une liste dans cette ville."