L'immobilier continue de grimper en France, selon les notaires

Publié le par karim yahiaoui

Les prix de l’immobilier continuent de progresser en France, selon les notaires qui font état d’une hausse de 5,6% sur un an fin septembre, s’incrivant en faux contre l’idée d’un retournement de tendance, alors que la bataille des indicateurs fait rage.

Tous les grands réseaux de l’immobilier (agences, marchands de biens, sites internet) publient leurs chiffres, à commencer par le premier d’entre eux, la Fédération française de l’immobilier (Fnaim) qui annonçait la semaine dernière une hausse modérée de 3,8% en 2007.

Les notaires, qui enregistrent toutes les transactions, revendiquent le «sérieux» de leur indice établi à partir de plus d’un million de références, et avec la collaboration de l’Insee.

Sur un an, à fin septembre 2007, ils montrent «une hausse de 5,6% supérieure à l’inflation», a expliqué un des responsables nationaux des notaires, Me Pierre Bazaille, au cours d’une conférence de presse.

Pour le résidentiel dans l’ancien, la hausse est de 5,7% pour les appartements et de 5,6% pour les maisons. «Le rythme de la hausse est moins soutenu», relèvent les notaires. Elle s’était établie pour les appartements à 16,2% en 2005 et à 12,2% en 2006.

En cinq ans, les prix de l’immobilier ont pris près de 86%, selon ce même indice.

Le volume est resté constant avec 800.000 transactions dans l’ancien en 2007, dont 170.000 pour la seule région Ile-de-France.

Selon Me Bazaille, après des années de «béatitude» où tout le monde faisait de bonnes affaires --agents immobiliers, vendeurs, acquéreurs, banquiers--, 2007 aura été l’année de la «vigilance».

«Les promoteurs sont vigilants avant de lancer de nouveaux programmes, les banquiers sont vigilants vis-à-vis des particuliers et des professionnels, et les acquéreurs mettent plus de temps à se décider», a-t-il dit.

Pour autant, «le marché ne va pas s’effondrer», a-t-il ajouté, «la demande restant très forte, notamment de la part des primo-accédants, et en raison de la valeur refuge» de la pierre, face à une offre encore trop faible et qui ne va pas s’améliorer faute de foncier disponible.

Mais la hausse est contrastée en fonction des régions. A Paris et en Ile-de-France, les prix ont marqué «un regain de vitalité», malgré les craintes liées à la crise des crédits à risque aux Etats-Unis.

Dans la capitale, les appartements anciens ont connu une augmentation de 8,7% sur un an pour un prix moyen de 6.181 euros/m2. Seul le XIXe arrondissement offre des prix en dessous de 5.000 euros le m2, tous les autres sont au-dessus, parfois très largement comme le VIe, le plus cher à 9.144 euros/m2.

Dans la petite couronne, le prix moyen atteint 3.795 euros/m2 et en grande couronne, il est de 2.970 euros/m2 pour les appartements anciens, avec des variations très fortes entre la proche banlieue ouest et les départements plus éloignés.

En province, sur les 34 villes de plus de 100.000 habitants, c’est Aix-en-Provence qui arrive en tête avec un prix moyen de 3.563 euros le m2 pour les appartements anciens, suivi de Nice à 3.295 euros. Toutes les autres villes sont en-dessous de la barre des 3.000 euros.

Pour 2008, les notaires estiment que les prix seront «toujours globalement à la hausse» et «à niveau supérieur à l’inflation», d’autant plus que les transactions seront réalisées «sur les marchés recherchés des grandes villes».

Pour autant, «dans certaines régions où l’activité économique est chancelante et où les étrangers sont absents, il faudra s’attendre à une stagnation des prix», ajoutent-ils en annonçant que «le temps de la hausse uniforme des prix est terminé».

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